Lundi 17 décembre 1 17 /12 /Déc 08:36

                            ‘’ LA VENUS BLEUE ‘’ (3)

                                                               

               Au lever du jour la maison était plongée dans le silence. Sur le grand lit défait de la chambre d’amis où les deux amants avaient passé la nuit et consumé les ardeurs de leurs désirs, Marcel, affalé de tout son long tel un bateau échoué sur des récifs par des flots déchaînés, dormait profondément.  Le chaud soleil de juillet, radieux, éclatant, inondait de ses fulgurants rayons le grand salon où j’étais descendue, illuminait ses moindres recoins, baignait les objets et projetait leur ombre sur les murs. Dans une sortie de bain bleu-indigo à moitié ouverte, aussi majestueuse qu’énigmatique, véritable Thin Hinan (1) sortant de son bain,  Zenouba était là.  Dès qu’elle me vit ses yeux s’embuèrent de larmes et elle vînt se jeter dans mes bras en étouffant un sanglot. « Maîtresse  !...Maîtresse !..., je ne vous remercierai jamais assez…, me fit-elle à voix basse en pressant son corps nu et humide contre le mien et en m’enlaçant. »  Comme je ne portais que mon court déshabillé blanc, je ressentis aussitôt à travers la soie  ses formes chaudes contre les miennes.  Le contact de son corps m’électrisait et je dus faire effort pour me retenir, pour refouler cette irrésistible pulsion qui me poussait à glisser sans attendre mes mains sous la sortie de bain et à l’étreindre. Toute la nuit je n’avais pu                                m’empêcher de revivre notre brève mais ô combien sensuelle,  passionnante, torride étreinte.  Sous les traits d’une voluptueuse sirène noire, elle                                        (1)-Légendaire reine des Touaregs.                                                                                          m’entraînait jusqu’à l’étouffement vers des abysses sans fin d’inimaginables plaisirs ; plus je suffoquais, je révulsais, et plus le plaisir était intense, l’orgasme                                      délirant. Mes infinies jouissances  étaient si fortes et si réelles que mes chaudes et grosses mouilles me réveillaient haletante, en sueur, comme si j’étais dans un  sauna.                                                                                                                                           - Oh ! Maîtresse !..., Maîtresse  !..., j’en avais tellement besoin…, tellement envie…, je crois…, continua-t-elle en cherchant ses mots, que j’aurai été folle sans votre indulgence, votre compréhension.  Folle si je n’avais satisfait cette nuit-là  cet inextinguible, cet impétueux  désir qui m’embrasait tout le corps. Il était écrit que c’était cette nuit-là que je devais composer avec l’homme, l’étranger, le mâle, celui qui briserait ma chaîne, romprait ma ceinture, me ferait femme et tracerait la voie du bonheur ; cet autre sublime chemin de la volupté…                                                                                                                                                 - Ne t’en inquiète pas tant, ma chérie… J’avais emprunté une voix aussi basse qu’elle, presque un chuchotement, tout en glissant une main sous la sortie de bain et en la prenant par la taille, l’entraînant doucement à l’intérieur de la salle de bain encore chaude, en amorçant de légères caresses de ses formes onduleuses. « Je connais parfaitement ce genre de besoins, de désirs, ces envies profondes de femmes, car je suis déjà passée par là ma chérie. ‘’Quand la chair réclame son dû, sa part de plaisir, aucune force ne peut l’en dissuader, la retenir ; ni morale, ni mari, ni femme, ni enfants…»  Lentement, sans bruit, comme si elle cherchait à effacer une faute, à s’acquitter d’une dette, elle tendit une main et referma la porte derrière nous avant de retirer sa sortie de bain, dénudant son corps  d’une sublime beauté, aussi harmonieusement évasé qu’une amphore. Frémissante, sans attendre je fis de même avec mon déshabillé.  Elle porta sur moi un lent regard connaisseur, sensuel, aussi lascif que concupiscent, dévoilant son fougueux tempérament de voluptueuse lesbienne. Se tenant par la main comme deux nymphes au bord d’une rivière, décidées à satisfaire au plus tôt les appels languissants de nos corps, nous descendîmes une marche. La salle d’eau avait les commodités à la fois d’un hammam turc où l’on pouvait se prélasser en suant comme dans un sauna avant de  prendre un bain bien chaud, et ceux d’une salle de bain moderne.  J’hésitais entre le plan de marbre noir qui prolongeait la baignoire, où j’adore m’allonger dans mes moments de solitude et d’intimité en m’adonnant avec culte et hédonisme à ces doux péchés  de la chair qui permettent au corps d’exulter, et un autre endroit, lorsqu’elle posa ses mains sur mes hanches, les remonta dans une sensuelle caresse en me frôlant les bouts des seins puis m’enlaça de nouveau. Avec une infinie douceur, elle se mit à me caresser avec le bout effilé de ses  doigts  le visage en plongeant ses immenses yeux ardents dans les miens,  alors que son autre main derrière ma tête furetait nonchalamment dans mes cheveux. Par moments, quand les bouts tendus de ses seins frôlaient les miens, l’excitation était si forte que je me faisais violence pour me retenir, retarder encore un peu notre étreinte que je savais torride et sauvage. Je la pris à mon tour par la taille en laissant mes mains errer, descendre lentement, avec douceur, sur les lignes onduleuses, sinueuses et serpentines  de son corps, dessiner avec un doigt de brûlantes arabesques sur la peau veloutée de ses cuisses,  de ses reins, le début ferme de ses fesses, avant de remonter fébrilement vers le moelleux de ses seins, ses aréoles enflées, granulées, ses tétons rosâtres, pointus comme des clous, raidis par le désir.                                                                                                                                                        - Maîtresse !..., me fit-elle en fermant un instant les yeux, se délectant sans doute de mes douces caresses. « Même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais jamais imaginé rencontrer une autre grande ’soeur’, une femme telle que vous, vivre une histoire aussi merveilleuse. Je me sens comblée, au-delà de toutes mes espérances. Vous ne pouvez savoir combien je suis heureuse, combien j’ai souhaité, désiré ce moment-là. Dès le premier soir, le premier instant où vous m’aviez prise dans vos bras, où nos corps s’étaient frôlés, je savais ce que vous attendiez de moi et j’étais prête à exaucer tous vos vœux, vos désirs. J’étais prête, disposée à vous donner ce que j’avais de meilleur en moi… »                                                                                                                                                 -  Et moi donc, ma chère Zina ?... Sais-tu que je t’ai désirée, aimée dès le premier instant où je t’ai vue ? Appelle-moi Julia, c’est plus intime.  Je voudrai qu’on devienne de véritables amies, si tu le veux bien ? Des ‘amies’ qui savent se suffirent d’elles-mêmes, chanter la même poésie…                                                                                          - Julia !... Maîtresse Julia !...,  me fit-elle d’une voix très suave en me caressant avec un doigt doux et pulpeux le bord des lèvres et  en collant avec douceur son corps chaud et lisse contre le mien. Alors que nos toisons humides et nos formes rebondies, perlées de sueur, enflées, raidies par le désir, se cherchaient dans de sensuelles caresses, s’attiraient comme des aimants dans de voluptueuses pressions, elle reprit de sa petite voix fluette, chantante : «  D’où je viens, les ‘amies’ et ‘amis’ sont non seulement de douces compagnes, de doux compagnons pour la nuit, pour le lit, mais occupent aussi des places dans les cœurs. Avec ma sœur Sally, ma bien-aimée, vous êtes maintenant deux douces ‘amies’ à me remplir le cœur. »                                                                                        - Zina, toi aussi tu as ta place dans mon cœur…, fis-je d’une voix affaiblie, languissante,  fébrile. «  Viens, ma chérie !..., lui fis-je encore en m’allongeant sur le plan de marbre et en l’attirant doucement sur moi.  Aimes moi ma chérie, aimons-nous comme seules deux femmes passionnément amoureuses, deux douces ‘amies’, savent le faire …»  

               C’était dans la grande hutte de sa sœur Sallymatou que Zenouba, à peine sortie de l’enfance, s’était éveillée aux doux plaisirs de la chair, connu ses toutes premières jouissances. Riche, mariée à trois hommes habitant différentes contrées du Sahel, Sallymatou disposait d’un énorme troupeau de zébus, de chèvres, de moutons, et d’une trentaine de chameaux. Son statut d’aînée lui donnait le privilège de gérer les biens de toute la famille. Plantureuse femme à la beauté renommée, elle avait plusieurs ‘amies’ et ‘amis’ qui venaient de très loin pour la voir et passer quelques journées, quelques nuits avec elle. Comme Zenouba était la cadette, elle partageait la vie de sa grande sœur et vivait sous le même toit qu’elle,  la même grande hutte ou la même khaïma (1) lors de leurs longs déplacements avec toute la tribu qui les menaient jusqu’au Tchad vers l’Est ou le nord du Sénégal vers l’Ouest, à la                (1)-Grande tente de grosse toile utilisée par les nomades et les Touaregs.                      recherche de maigres pâturages pour leurs troupeaux. Quand Sallymatou recevait une de ses ‘amies’, à l’occasion un de ses maris ou un ‘ami’, Zenouba se rendait utile en entretenant le feu de bois, en préparant et en servant des grillades accompagnées de galettes et de thé. La nuit elle cédait sa place sur la grande couche et se contentait d’une peau de mouton. Les gémissements et les râles de plaisirs étouffés de Sallymatou et de ses invitées ne laissaient pas indifférente la jeune Zenouba à la puberté précoce, aux formes naissantes. De son coin elle observait en silence les gestes de sa sœur et de ses amies nues sur la grande couche étalée à même le sol, leurs belles formes épanouies rendues brillantes par leur passion, leur désir, la sueur chaude qui leur sortait  par tous les pores comme si elles avaient couru de grandes distances. Les scènes se répétant chaque soir, chaque nuit, Zenouba, écartelée entre la peur et le désir,  céda comme dans un jeu à l’envie de répéter ces mêmes gestes sur son propre corps qui s’éveillait au fur et à mesure aux doux plaisirs des sens. Un jour, alors qu’elles prenaient leur bain ensemble Sallymatou découvrit les courts poils fins et noirs, épars,  qui poussaient comme des vrilles de vigne sur le pubis de sa jeune sœur, remarqua ses petits seins qui avaient en peu de temps doublé de volume et surtout ses tétons enflés et rosâtres qui prenaient une forme semblable aux pis d’une jeune chèvre.  Au premier contact de ses doigts, ils s’étaient raidis comme des aiguillons arrachant à Zenouba un involontaire gémissement. Encore toutes nues, les corps mouillés, Sallymatou l’allongea alors sur leur couche puis se mit en devoir de l’initier aux mystères de la chair. Avec une douceur, une délicatesse et une sensualité égales à son amour de la beauté, des femmes, Sallymatou l’abreuva des plus voluptueuses caresses ;  jusqu’à ce qu’elle atteignit les plus hautes cimes du plaisir, cette première et chaude jouissance tant recherchée par les jeunes adolescentes. Les jours suivants, la préparant à sa vie de femme, elle lui expliqua dans le détail leurs mœurs, les coutumes de ses ancêtres. ‘Elle devait à tout prix préserver sa virginité dans ses relations amoureuses, sexuelles. Seul un étranger aura le privilège de la faire femme. Ainsi aucun homme du clan, de la tribu, même parmi ses futurs époux qu’elle aura choisi pour perpétuer la famille,  ne pourrait se prévaloir d’un quelconque droit sur elle ou sur ses enfants qui ne se reconnaîtront qu’à travers son nom’.  En attendant, la relation amoureuse des deux femmes, des deux amantes, devenait chaque jour plus intense, plus forte. Avec une passion de potier pour son art, chaque soir, chaque nuit, les mains expertes de Sallymatou travaillaient le corps de la jeune Zenouba, modelaient ses chairs fraîches qui prenaient formes, s’épanouissaient un peu plus à chaque caresse, chaque jouissance.  Plus le temps s’écoulait et plus le corps de Zenouba, en plein épanouissement,  prenait cette grâce et cette vénusté de légende que chantent jusqu’à aujourd’hui les grandes poétesses Touaregs. Les ‘amies ‘ de Sallymatou étaient devenues ses ‘amies’ aussi,  et certaines venaient de très loin, les bras chargés de cadeaux, rien que pour elle. Puis un jour, un étranger était venu voir Sallymatou pour embaucher quelques ouvriers pour son chantier. Cet homme venait du nord, d’Alger.  Il s’appelait Marcel…                

Zenouba avait une passion pour le sexe hors du commun, dévorante. Elle vouait un véritable culte pour les plaisirs de la chair. Voluptueuse et insatiable  amante au tempérament aussi ardent que possessif, elle éprouvait pour moi un amour des plus charnels, emprunt d’un hermaphrodisme et d‘une sensualité sans égale. Alliant toute la douceur d’une femme aimante à la virilité d’un mâle, d’un amant infatigable,  elle m’entraînait dans un enivrement sans pareils et me faisait goûter avec délice aux plus vifs des plaisirs de la chair, aux plus douces des voluptés. D’une douceur et d’une délicatesse infinie, nos rapports sexuels se terminaient souvent dans une lubricité faunesque ; mettant à nu nos penchants effrénés pour la luxure, la concupiscence.  Nos goûts de jouisseuses invétérées constituaient le ciment de notre complicité dans la recherche de l’assouvissement de notre insatiable faim, de notre passion pour le sexe. D’un autre côté, Zenouba maintenait toujours avec Marcel cette relation privilégiée des premiers jours qu’elle disait indispensable pour l’entretien de ses sublimes, ses doux  chemins de la volupté. Comme le grand plaisir des libertins c’est d’entraîner au libertinage, je finissais toujours, la tentation aidant,  par me laisser séduire et me joignais, avec paillardise je l’avoue,  à leurs fougueux et voluptueux ébats.

               Dans l’ordre des choses, Zenouba finit par emménager au premier étage dans la chambre d’amis, à un pas de la notre. Sans se départir de sa condition de ‘bonne’,  de sa fonction d’employée de maison, tâche qu’elle accomplissait avec brio et dévouement du lever jusqu’au coucher du soleil, le soir, la nuit, elle changeait de statut pour devenir la ‘deuxième femme’ de la maison ; une merveilleuse amante pour nous deux, un concubinage à trois pour mon plus grand plaisir. Quand pour son travail Marcel  s’absentait, les rôles s’inversaient naturellement dès qu’on était au lit. Pour une nuit alors elle devenait mon sublime amour, ma merveilleuse reine, ma douce maîtresse. Entre ses bras je devenais une esclave soumise à ses caresses les plus folles et savourait avec délice et volupté des jouissances pleinement goûtées. Devant mes insatiables désirs, ma nymphomanie, et son fort instinct de domination, de possession, notre relation finit alors par prendre  un tournant sadomasochiste. Avec le tact d’une amante attentionnée,  à celui parfois d‘une maîtresse intraitable, elle répondait à mon attente en m’abreuvant de caresses et en m’infligeant des sévices aussi douloureux que voluptueux. Ses chaudes caresses et mes vives souffrances,  d’une sensualité toute animale,  culminaient dans leurs raffinements lorsqu’elle me faisait  atteindre l’orgasme dans une infinie jouissance. Une jouissance mêlée de cris et de larmes, qui m’irradiait tout le corps d’un délirant plaisir avant de me plonger dans une douce béatitude. Alors seulement, Zenouba redevenait cette merveilleuse, cette douce ‘amie’ à laquelle je m’habituais au fil des jours.  Avec une affection  et une tendresse sans limite elle me prenait dans ses bras, m’enlaçait comme si elle avait peur de me perdre et m’accompagnait avec grande douceur dans ma pleine, ma sensuelle euphorie…

 

 

                                                          

Par darine069 - Communauté : FANTASMA
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