Lundi 17 décembre 1 17 /12 /Déc 08:27

 

                                            ‘’ LA VENUS BLEUE ‘’ ( 2)

 

                                                                        La personnalité de Zenouba, toute d‘ingénuité, de candeur et d’innocence, me semblait-il, était si désarmante que je m’étais promise de ne pas la brusquer ; de prendre tout le temps nécessaire pour l’apprivoiser, faire son éducation…  Elle venait de faire ses seize ans et c’était la première fois qu’elle quittait le grand Sud. La cadette d’une famille de six personnes, la mère et cinq filles, elle était la protégée de sa grande sœur Sallymatou et tenait d’elle tout ce qu’elle savait sur la vie. Elle n’avait jamais vu auparavant de blonde et était fascinée par mes cheveux soyeux, ma peau cuivrée, hâlée par le soleil, et mes yeux qu’elle trouvait aussi bleus qu’un ciel sans nuages. Elle s’était tout de suite attachée à moi et me consultait pour                  chaque chose.

                                     Comme l’avait soulignait sa soeur, elle avait non seulement d’excellentes prédispositions mais elle apprenait vite. En un peu plus d’un mois, mes appareils électroménagers qui la fascinaient au début avaient fini par n’avoir plus de secret pour elle. Elle savait maintenant manipuler aussi bien l’aspirateur que le lave-vaisselle,  le lave-linge et autres robots de cuisine. Depuis sa venue, tout était drôlement nickel à la maison ; une véritable fée. Ce qui avait aussi l’avantage de me laisser plus de temps libre à consacrer à mes amis et amies. Pour des raisons de commodités je l’avais installée au rez-de-chaussée dans une petite pièce, à un pas de la cuisine. Facilement, avec une simplicité propre aux siens, elle s’était intégrée à notre petite famille et se donnait à fond à son travail. Elle finit par connaitre nos habitudes, nos goûts, nos besoins, et était aux petits soins avec nous. Avec Sultan et ses espiègleries, le petit chien qu’on venait d’adopter et avec qui elle était très amie, ils apportaient ce plus qui manquait tant à la maison, cette petite note qui donnait de la gaieté à toutes choses. Comme nous étions au début d’un mois de juin caniculaire, elle nous gâtait avec des citronnades épicées  et des sorbets aussi mousseux que frais qu’elle avait appris à préparer en un tournemain. Mais sa grande spécialité restait le ‘melfouf’, des brochettes de gros morceaux de foie d‘agneau enveloppés de crépine et grillés à la braise qu’elle nous servait comme amuse-gueules le soir sous la treille, accompagnés d’un savoureux thé aromatisé à la menthe fraîche.

                      Les petites robes et autres jupettes  que je lui avais données lui allaient à ravir. Comme moi elle s’habillait léger et très court, frôlant même parfois un nudisme naïf avec ses pieds nus et ses formes à moitié dénudées, un naturalisme propre aux coutumes ancestrales des gens du grand Sud ; ce qui mettait en valeur son beau corps de vénus noire et lui donnait cet air naturellement désinvolte mais ô combien aguicheur. Devant nos amis qui la dévoraient des yeux,  Marcel ne tarissait pas d’éloges sur sa protégée et vantait ses inestimables qualités. Dans le mois qui suivit son arrivée on s’était rendu à Alger pour des emplettes et j’avais profité pour lui acheter tout ce dont une jeune fille de son âge pouvait rêver. C’était la première fois qu’elle visitait une aussi grande ville et elle était émerveillée par tout ce qu’elle voyait. Bras dessus, bras dessous, riant de tout et de rien comme deux joyeuses amies, on avait fait les grands magasins. Sur son corps de déesse, le plus banal des dessous était un plaisir inégalé pour les yeux, la moindre étoffe devenait une pièce de maître, une œuvre d’art. Cependant, avec la patience qui sied pour une telle entreprise comme s’il s’agissait d’un trousseau de jeune mariée, des robes aux jupes, des pantalons aux chaussures et des chemisiers aux sous-vêtements, tous avaient été choisis avec grand soin. L’éclat de ses yeux et la joie intérieure qui rayonnait son visage lorsque je me décidais pour un article, étaient pour moi des récompenses hors de prix. Jubilant comme une enfant à qui on venait d‘offrir un jouet, elle  me sautait alors au cou et m’embrassait en me susurrant à l’oreille de sa petite voix «  Maîtresse !... Maîtresse !... », des mots qui feraient fondre un roc ;  sa manière à elle de me remercier, de me communiquer un peu de son bonheur.

               Le soir même à la maison, au sortir d‘une douche rapide après une petite sieste,  je vis à travers le fin rideau de mousseline de la grande baie vitrée  qui donnait sur la terrasse, les silhouettes de Marcel et de Zenouba sous la treille. Ils prenaient le frais et jouaient avec Sultan en riant à gorge déployée comme deux grands enfants. J’allais les rejoindre lorsque mon mari se pencha sur elle et l’embrassa en l’enlaçant et en glissant une main entre ses jambes. Cela semblait lui plaire, car la tête penchée en arrière elle mit un certain temps avant de se dégager, pour aussitôt lui tendre de nouveau ses lèvres en l’enlaçant fortement à son tour des deux mains et en enserrant la main haut remontée entre ses cuisses. Comme je n’avais pas encore pris mon congé, ils passaient beaucoup de temps ensemble et ils étaient très proches l’un de l’autre.  « Une coquine camaraderie pleine de plaisirs aussi sensuels que  furtifs, pensais-je.»  Je les rejoignis sur la terrasse alors qu’ils étaient encore sensuellement enlacés, en leur adressant un petit salut et un sourire un rien complice. Ils étaient déjà à leur deuxième bouteille de bière et leurs yeux brillaient de cette réjouissance complice que procure le désir. J’ouvris une bouteille à mon tour. Zenouba portait sur un petit cache-sexe rouge qu’on venait d’acheter, une de mes anciennes nuisettes de dentelle rose que je lui avais cédée. Très courte et aussi transparente qu’une moustiquaire, elle lui tombait juste sous  le nombril et ne cachait pas grand-chose de son plantureux corps, de ses harmonieuses formes en plein épanouissement. A chaque mouvement, ses petits seins libres hauts remontés, balançaient derrière le tissu transparent comme deux magnifiques petites poires. Je pris place à côté d’elle en lui prenant une main dans une caresse aussi douce que rassurante. Elle se retourna vers moi en évitant de croiser mon regard, puis elle me prit nerveusement la taille en posant la tête sur mes genoux et en lâchant de pathétiques : « Maîtresse !..., Maîtresse  !... »,  alors qu’une de ses sculpturales fesses, entièrement dénudée, luisait comme  une lune noire sous les reflets rougeâtres du soleil couchant.

                 Après avoir dîné sur la terrasse, un repas très léger accompagné de vin blanc, Marcel émit le vœu de voir Zenouba dans ses nouveaux habits. Enthousiasmés par cette idée, nous avions tous regagné le salon. D’abord amusée de jouer au mannequin, Zenouba s’était prêtée volontiers aux différentes séances d‘habillage et de déshabillage. Sur son superbe corps, chaque pièce  était une merveille. Avec une grâce toute naturelle, juvénile, pleine d’aisance et de désinvolture, elle se présentait au salon dans ses nouveaux vêtements, tous plus sexy les uns que les autres, comme dans un défilé de mode particulier.  Suivie par Sultan, elle allait et venait lentement devant Marcel, prenait des poses provocantes et s’offrait avec un réel plaisir à ses regards plein de concupiscence comme  à autant de sensuelles caresses sur ses chairs dénudées, ses formes onduleuses. Toute excitée par l’admiration et le désir qu’elle suscitait et comme répondant aux sourires complices et encourageants que je lui adressais,  elle exécuta devant nous une petite danse exaltante, sensuelle et entraînante, qu’elle termina par une frénétique pirouette. Comme elle ne portait qu’une courte jupette plissée blanche cela eut pour effet de dénuder ses belles jambes jusqu’aux haut des cuisses, laissant apparaître un court instant sa toison et le rebondi de son sexe qu’une minuscule culotte rouge n’arrivait pas à cacher entièrement. Comme l’air pur et vif, le vin,  le bonheur et le désir grisent et font danser jusqu’à l’étourderie, jusqu’à l’ivresse.  Lorsqu’on revînt dans sa petite chambre, le corps frémissant et les yeux pétillant d’une toute nouvelle lueur, elle m’enlaça en se serrant contre moi et en posant sa tête sur mon épaule.  « Maîtresse !..., Maîtresse !..., me chuchota-t-elle à l’oreille dans un souffle, un peu inquiète, comme si elle était en quête d’une quelconque approbation, d’une inutile permission. »  Les complicités féminines étant souvent le fait d‘une intelligence spontanée, je m’étais contentée de lui sourire. Son corps chaud contre le mien et ses mains moites m’enserrant le cou, elle s’accrochait à moi comme à une bouée de sauvetage. Comme je ne portais qu’une courte robe d’été je ressentais toutes ses formes fiévreuses. Jouant jusqu’au bout le rôle de ‘mentor’ auquel je mettais préparée je l’ai gardée un petit moment dans mes bras, la pressant contre moi et lui caressant avec grande douceur ses formes arrondies, onduleuses ; jusqu’à ce qu’elle prenne conscience de nos corps brûlants étroitement enlacés, de leur si belle poésie, cette autre forme de plaisir…  Nos sexes rebondis et nos seins enflés par le désir plaqués fortement l’un à l’autre, elle répondit à mes caresses en gémissant et se mit tout doucement à se frotter à moi alors que ses chaudes lèvres  couvraient ma nuque de brûlants petits baisers tout en remontant fébrilement à la recherche de ma bouche. J’avais dit qu’on avait à peu prés la même taille, mais en fait elle me dépassait de quelques pouces. Et lorsqu’elle posa ses lèvres avides sur les miennes, une main derrière ma tête m’attirant à elle et empêchant toute dérobade alors que son autre main se glissait déjà sous ma robe,  je sentis en elle ce fort instinct primitif de domination, de possession de l’autre, voire une certaine virilité. Sans préliminaires, goulûment, telle une irrésistible déferlante, une soudaine et violente lame de fond, sa langue dans ma bouche  me submergea alors que sa main sur le haut de mes cuisses m’enveloppait dans d’habiles caresses, m’entraînant rapidement dans un insondable abîme de plaisirs, un rapide naufrage des sens, de la réalité. L’effet de surprise passé et malgré un profond, un enivrant  engourdissement qui me poussait à m’abandonner dans ses bras, je dus me résoudre à battre en retraite. Lentement, avec délicatesse, dans des gestes caressants et des attouchements aussi doux que sensuels, comme si je cherchais à amadouer une féroce panthère, je réussis avec le peu de lucidité qui me restait à me dégager puis à la déshabiller de nouveau. Le corps en feu, une main enveloppant son sexe humide et l’autre caressant ses petits tétons rosâtres,  raidis par le désir, elle me laissa à regret lui enfiler un amour de cache-sexe en voile blanc à fines mailles et à ficelle rouge, et un soutien-gorge fait avec le même tissu aussi léger que transparent ;  la dernière pièce, le clou de sa petite collection.  Les yeux mi-clos, comme dans un état second, elle me laissa encore la guider jusqu’au salon où Marcel, impatient et le regard paillard, nous attendait… Après quelques pas je la fis asseoir à côté de lui sur le divan,  puis prétextant une fatigue je m’étais retirée en emmenant Sultan. Un moment après avoir regagné notre chambre au premier étage,  j’entendis Zenouba pousser un petit cri à peine audible,  suivi d’un long râle de plaisir. Elle était devenue une femme. Quelque part cela me fit du bien. Marcel venait de me soulager d’une corvée, d’un grand poids ; un de ces soucis que connaissent toutes les femmes qui aspirent à avoir pour amante une jeune vierge…    

 

 

 

 

Par darine069 - Communauté : FANTASMA
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